« Germany First ! »

La succession d’Angela Merkel est ouverte depuis qu’elle a annoncé que son mandat sera le dernier. Elle a préféré prendre les devants et préparé son retrait de la politique après 13 années d’exercice du pouvoir, sans toutefois avoir la garantie de rester en poste jusqu’en 2021. Aucun des deux partis de la Grande coalition, le CDU et le SPD, n’a intérêt à précipiter une crise au risque d’être conduit devant les électeurs. Mais les turbulences en son sein, qui ne vont pas cesser pour autant, sont porteuses de sérieux impondérables.

Le Crépuscule des dieux

Sous l’effet du poids grandissant de l’AfD d’extrême-droite, la crise politique européenne progresse à grande vitesse en Allemagne. Si des élections nationales devaient intervenir, il serait hors de question de remettre sur pied la Grande coalition CDU/CSU-SPD dont la constitution a demandé la fois dernière six mois d’efforts à Angela Merkel, car les trois partis ne disposeraient pas d’une majorité parlementaire.

La dynamique allemande qui participe du démantèlement de l’Europe

Rien, tout au contraire, n’annonce un déblocage de la politique budgétaire européenne dans les temps à venir. Et les autorités allemandes entrainent leur pays tout entier dans des dogmes devenus des diktats. L’Europe doit selon elles opérer son désendettement à la force du poignet, pays par pays, en prenant l’Allemagne pour exemple, on connait la chanson. Quand bien même son modèle reposant sur l’exportation est menacé par Donald Trump et qu’en tout état de cause tout le monde ne peut pas être exportateur net à la fois.